GEDANKEN ZUR "WAHRHEITSKOMMISSION" – Nina Walett en N°2 du CVJR : Une nomination qui fait polémique

2. Kommission für Wahrheit, Gerechtigkeit und Versöhnung: Die Fehler, die es zu vermeiden gilt
Maliweb – 2015.10.23
Die Kommission für Wahrheit Gerechtigkeit und Versöhnung ist endlich eingesetzt, um den nationalen Zusammenhalt wiederherzustellen. Diese Kommission soll nach dem südafrikanischen Modell aufgebaut sein. Sie muss von der Erfahrung ihrer Vorgängerin profitieren, um ihre Ziele zu erreichen, und gleichzeitig deren Mängel korrigieren.

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1a. Nina Walett Intalou : La pasionaria de la rébellion trouve refuge au CVJR
Bamako (L’Indicateur du Renouveau) – 16 oct 2015
Par Maliki Diallo avec Le Monde
Avec la décrispation, on s’attendait à la composition de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR). Elle est effective depuis mercredi puisque le conseil des ministres a publié la liste des membres de cette structure importante pour le retour.

Foto (c) maliweb: Nina Walett Intalou désormais vice-présidente de la CVJR
Nina Walett Intalou von der CMA ist ab jetzt Stellvertretende Vorsitzende der Kommission für Wahrheit, Gerechtigkeit und Versöhnung


Les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) seront représentés par une dame assez sulfureuse en la personne Nina Walett Intalou désignée comme 1re vice-présidente de la Commission vérité, justice et réconciliation. Nina Walett Intalou, âgée de 51 ans, fait partie des membres fondateurs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) dont elle est membre du bureau exécutif.
Fille d’un infirmier-major de la gendarmerie réputé, issue de la puissante tribu des Idnane, cette militante élevée entre Kidal, sa ville d’origine, Gao et Mopti, part dès 1984 en Côte d’Ivoire avec pour mission de sensibiliser à la cause touareg les frères africains. Elle y épouse un riche homme d’affaires, dont elle aura trois enfants, reprend ses études et, une licence en droit public en poche, fonde, à 26 ans, sa société de construction, avec 250 salariés, qui lui assure le monopole de nettoyage des cabines téléphoniques d’Abidjan.
Divorcée, elle revient au nord du Mali. Mais, bien qu’élue maire de Kidal en 1997, Nina Walett Intalou n’a jamais pu exercer ses fonctions. „Les islamistes, qui commençaient à s’installer dans la région, ne voulaient pas d’une femme. A l’époque, ils venaient surtout du Pakistan et créaient les prémices des katiba [unités combattantes] ; les Algériens ne sont arrivés qu’en 2003, explique-t-elle. J’ai attendu huit mois. Tous les cadis et marabouts traditionnels avaient tranché en ma faveur. Mais finalement, c’est un homme qui a été nommé à ma place.“ En guise de consolation, Alpha Oumar Konaré, alors président du Mali, lui offre un poste de conseiller territorial.
– „Une grande haine contre Kadhafi“ –
On prête à la gracieuse et ambitieuse Nina, divorcée une deuxième fois et distinguée par un prix d’excellence américain, des amants célèbres, de Félix Houphouët-Boigny, son beau-frère, à Mouammar Kadhafi, alors qu’elle prend plusieurs fois la route de Tripoli à partir de 1998, pour rencontrer les Touareg maliens au service de l’ancien Guide libyen.
„Ah ça, je n’ai jamais été sa maîtresse !, s’offusque-t-elle. J’avais une grande haine contre cet homme quand je voyais comment il utilisait les Touareg pour combattre au Tchad ou ailleurs. Kadhafi les trompait en leur disant qu’ils faisaient partie de l’armée libyenne, mais en réalité, ils étaient maltraités“.
Proche du chef militaire du MNLA, Mohamed Ag Najim, elle voue une haine toute aussi tenace au Touareg malien Iyad ag Ghali, devenu chef du groupe islamiste radical Ançar Eddine, allié à Aqmi.
„En 1990, [lors de la première révolte touareg], il était notre leader, raconte-t-elle. Ensuite, il a voulu être le secrétaire général du MNLA, mais nous avons refusé, car il avait déjà des liens avec Aqmi, je ne sais pas si c’est par conviction ou par opportunisme, sans doute les deux.“
© 2015 L’Indicateur du Renouveau

1b. Nina Wallet en N°2 du CJVR : Une nomination qui fait polémique
L’Indicateur du Renouveau – 19.10.2015
A la grande surprise des Maliens, le conseil des ministres du mercredi 14 octobre 2015 lève le voile sur la composition de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR). Nina Wallet Intallou est nommée 1re vice-présidente du CVJR….En lire plus

2. Commission vérité justice et réconciliation : Les erreurs à éviter
Maliweb – 23.10.2015
Par Paul N’GUESSAN
La commission vérité justice et réconciliation est enfin en place en vue de restaurer la cohésion nationale. Cette commission doit être calquée  sur le modèle sud-africain. Elle doit s’enrichir de l’expérience de son aînée pour atteindre ses objectifs tout en corrigeant ses insuffisances.
Se parler, sans faux-fuyants, pour vivre, à nouveau, ensemble. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a traduit en acte son désir de restaurer la cohésion nationale fragilisée par la crise de 2012. Il a créé à cet effet, une Commission vérité, justice et réconciliation dont les membres sont connus du grand public. Pour panser les plaies de cinquante ans du régime de l’Apartheid, une commission vérité et réconciliation (CVR) avait été instaurée en Afrique du Sud. Avec comme principe directeur que les auteurs de violations des droits de l’Homme confessent leurs crimes. Alors, s’ils apportaient la preuve que leurs actes étaient politiques, ils pouvaient, en échange  présenter des excuses publiques, demander l’amnistie. Si leurs témoignages étaient édulcorés, ils retombaient dans le système judiciaire classique. «  Nous avons pour mission de faire éclater la vérité sur notre sombre passé, d’enterrer les fantômes pour qu’ils ne reviennent plus nous hanter », déclarait son président, Desmond Tutu. En deux ans, plus de 7.000 auteurs de violences politiques ont demandé pardon, mais seulement 850 d’entre eux ont été amnistiés. La Commission vérité et réconciliation a été citée depuis comme un exemple de succès en matière de justice transitionnelle. Et, d’autres pays, comme, la Côte d’Ivoire, se sont inspirés  du modèle Sud Africain. … Cependant, plusieurs  analystes lui ont trouvé des insuffisances qu’il semble impérieux de relever afin de s’assurer toutes les chances de réussite à la Commission vérité, justice et réconciliation du Mali. Il est surprenant que la CVJR soit encore tant citée comme modèle de justice transitionnelle dans le monde. Les pays qui ont récemment fait part de leur intention de créer une commission semblable, devraient étudier plus attentivement les limites de ce modèle et tâcher d’en tirer des leçons.
La vérité est la base de toute réconciliation. C’est un secret de Polichinelle de dire que la crise politico-militaire dans notre pays, trouve son origine dans la crise lybienne. Pour bénéficier du pardon des Maliens, ils doivent enfin dire la vérité sur les causes profondes de la crise. Il s’agit de : Amadou Toumani Touré, Amadou Haya Sanogo, Soumaila Cissé, Oumar Mariko, Mohamed Dieri et tous les autres sbires. Ils doivent témoigner, voire professer, en des termes clairs, qu’ils partagent  des responsabilités dans cette crise de 2012. Au lieu de continuer à jouer avec l’intelligence des Maliens en tenant des discours clairs-obscurs pour endormir le peuple.
En plus de la vérité, les coupables doivent reconnaître leur responsabilité personnelle. Ils ne doivent pas s’agiter de chercher à se cacher derrière un prétendu commanditaire. Chacun est responsable de sa faute. En clair, ils devront faire leur mea culpa. En Afrique du Sud, il a été reproché à certains bourreaux de n’avoir pas affiché de remords lors de leur témoignage. Raison pour laquelle, les parents des victimes ou elles-mêmes ne leur ont pas pardonné. Or, pas de réconciliation sans pardon.
Quel sort sera réservé à ceux qui avoueront leurs crimes et demanderont pardon ? La question est essentielle dans la mesure où il est à craindre que les victimes ou leurs proches ne supportent pas de voir leurs bourreaux se pavaner dehors. L’une des  reproches faite à la CVR Sud-Africaine est d’avoir voulu la réconciliation au prix du droit des victimes à bénéficier d’une réparation pénale. Une lecture approfondie des témoignages des victimes à la CVR semble en effet montrer que beaucoup réclamaient la justice  au  sens plus traditionnel : la punition, plus que le pardon, relevait Kora Andrieu dans son article sur Mediapart. Qui cite Audrey Chapman, co-auteur d’un ouvrage récent sur la CVR : La CVR a mis en avant une conception instrumentale de la justice comme outil au service de la réconciliation, alors que les victimes réclamaient la justice comme droit à part entière. Pour ne plus vivre ce qui s’est passé, il est nécessaire de répondre à une question essentielle : pourquoi le Mali en est-il arrivé là ? Car, ce qui s’est passé est loin d’être le fait que le Président ATT voulait coûte que coûte organiser les élections dans un contexte assez tendu dans le septentrion malien. Tout comme en Afrique du Sud, des analystes ont critiqué la décontextualisation de l’Apartheid. Pour eux c’est plus un système pour dominer économiquement les Noirs qu’une manifestation de racisme. Ils estiment que cela continue puisque les Noirs sont toujours économiquement dominés, qui a eu pour conséquence la perturbation de la réconciliation. Il faut qu’au Mali les causes ethniques, religieuses, identitaires de la dégradation du tissu social soient abordées avec courage.
La question du dédommagement des victimes doit être sereinement analysée. Il faut éviter de faire de la surenchère. Ne pas leur faire des promesses que l’Etat ne pourra pas honorer. La frustration qui pourrait en résulter peut  avoir de graves conséquences sur la réconciliation. Au pays de Nelson Mandela, les promesses de dédommagement ont pris plusieurs années avant d’être satisfaites pour certaines victimes. Le gouvernement a été contraint de revoir à la baisse ce qu’il avait promis. Cet extrait de l’article de Kora Andrieu est éloquent : Kalukwe Mawila est une victime en colère. Venue témoigner à la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) sud-africaine en 1996, elle a vu ses anciens bourreaux amnistiés et n’a jamais reçu un seul rond du gouvernement. L’apartheid était mauvais, dit-elle, mais ce qui me met encore plus en colère, c’est qu’ils m’ont forcée à pardonner. Autant de leçons à tirer pour que la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR) réconcilie, effectivement, les Maliens.
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2. Kommission für Wahrheit, Gerechtigkeit und Versöhnung: Die Fehler, die es zu vermeiden gilt
Maliweb – 2015.10.23
Von Paul N’guessan
Die Kommission für Wahrheit Gerechtigkeit und Versöhnung ist endlich eingesetzt, um den nationalen Zusammenhalt wiederherzustellen. Diese Kommission soll nach dem südafrikanischen Modell aufgebaut sein. Sie muss von der Erfahrung ihrer Vorgängerin profitieren, um ihre Ziele zu erreichen, und gleichzeitig deren Mängel korrigieren.
Miteinander sprechen, ohne Ausflüchte, um von neuem zusammen zu leben. Der Präsident der Republik, Ibrahim Boubacar Kéita, hat seinen Wunsch in die Tat umgesetzt: den Wunsch, den nationalen Zusammenhalt wiederherzustellen, der durch die Krise des Jahres 2012 geschwächt war,. Er schuf zu diesem Zweck eine Kommission für Wahrheit, Gerechtigkeit und Versöhnung, deren Mitglieder öffentlich bekannt sind. Um in Südafrika die Wunden der 50 Jahre des Apartheid-Regimes zu heilen, wurde dort eine Wahrheits- und Versöhnungskommission eingesetzt. Mit dem Leitsatz, dass die Täter von Menschenrechtsverletzungen ihre Verbrechen bekennen müssen. Wenn sie nun den Beweis erbrachten, dass ihre Taten politisch waren, konnten sie, im Austausch mit einer öffentlichen Entschuldigung, um Amnestie bitten. Wenn ihre Aussagen entschärft wurden, fielen sie unter die klassische Justiz. „Unsere Mission ist es, die Wahrheit über unsere dunkle Vergangenheit herauszubringen und die Geister zu begraben, damit sie uns nicht mehr verfolgen“, sagte ihr Präsident, Desmond Tutu. In zwei Jahren hatten mehr als 7.000 Täter politischer Gewalttaten um Vergebung gebeten, aber nur 850 von ihnen wurden amnestiert. Die Wahrheits- und Versöhnungskommission ist seitdem als erfolgreiches Beispiel für die Übergangsjustiz angeführt worden. Und andere afrikanische Länder wie die Elfenbeinküste wurden vom südafrikanischen Modell inspiriert. Jedoch haben einige Analysten dessen Mängel aufgedeckt, und es scheint zwingend notwendig, diese aufzuheben, um die beste Chance auf Erfolg bei der Kommission Wahrheit, Gerechtigkeit und Versöhnung für Mali zu gewährleisten. (…)
Die Wahrheit ist die Grundlage für jede Versöhnung. Es ist ein offenes Geheimnis, dass die politische und militärische Krise in unserem Land ihren Ausgang in der Libyen-Krise hatte. Um die Vergebung der Malier zu erhalten, müssen sie endlich die Wahrheit über die tieferen Ursachen der Krise sagen. Diese sind: Amadou Toumani Touré, Amadou Sanogo, Soumaila Cissé, Oumar Mariko, Mohamed Dieri und alle anderen Handlanger. Sie müssen als Zeugen aussagen oder bekennen, in klaren Worten, dass ihnen Verantwortung an der Krise von 2012 zufällt. Statt weiter mit Intelligenz der Malier zu spielen, indem sie undurchsichtige Reden halten und damit das Volk einlullen.
Zusätzlich zur Wahrheit müssen die Schuldigen ihre persönliche Verantwortung anerkennen. Sie dürfen nicht dauernd versuchen, sich hinter einem angeblichen Auftraggeber zu verstecken. Jeder ist für seine Fehler verantwortlich. Deutlich gesagt, dass sie ihre mea culpa zugeben. In Südafrika sind einige der Peiniger kritisiert worden, in ihrer Aussage keine Reue gezeigt zu haben. Der Grund, dass die Familien der Opfer oder die Opfer selbst ihnen nicht vergeben haben. Jedoch gibt es keine Versöhnung ohne Vergebung.
Welches Schicksal wird nun denjenigen, die ihre Verbrechen bekennen und um Vergebung bitten, reserviert sein? Die Frage ist von entscheidender Bedeutung, da man befürchten muss, dass die Opfer oder deren Angehörige es nicht ertragen können, ihre Peiniger frei herumlaufen zu sehen. Einer der Kritikpunkte an der südafrikanischen Kommission ist, die Versöhnung um den Preis der Rechte der Opfer, eine strafrechtliche Entschädigung zu bekommen, gewollt zu haben. Eine gründliche Lektüre der Zeugenaussagen der Opfer vor der Kommission scheint in der Tat zu zeigen, dass viele Gerechtigkeit im traditionelleren Sinne forderten: Strafe vor Vergebung, so Andrieu Kora in seinem Artikel auf Mediapart. (…) Um nicht noch einmal zu erleben, was passiert ist, ist es notwendig, eine grundlegende Frage zu beantworten: warum ist Mali so weit gekommen? Denn, was passiert ist, ist weit davon entfernt, dass Präsident ATT um jeden Preis die Wahlen in einer eher angespannten Lage im Norden von Mali organisieren wollte. In Südafrika haben die Analysten auch die Dekontextualisierung der Apartheid kritisiert. Für sie ist es eher ein System der wirtschaftlichen Unterdrückung der Schwarzen als eine Manifestation von Rassismus. Sie glauben, dass es so weitergeht, weil die Schwarzen immer noch wirtschaftlich dominiert sind, was zur Störung der Versöhnung geführt hat. Es ist notwendig, dass in Mali die ethnischen, religiösen, identitären Gründe für die Verschlechterung des sozialen Gefüges mit Mut angesprochen werden.
Die Frage der Entschädigung der Opfer muss in aller Ruhe analysiert werden. Man muss vermeiden sich gegenseitig zu überbieten. Keine Versprechen machen, die der Staat nicht in der Lage ist zu halten. Die daraus resultierende Frustration könnte schwerwiegende Folgen für die Versöhnung zur Folge haben. Im Land von Nelson Mandela nahmen die Restitutionsversprechungen mehrere Jahre in Anspruch. Die Regierung war gezwungen, nach unten zu revidieren, was sie versprochen hatte. Dieser Auszug aus dem Artikel von Kora Andrieu spricht Bände: Kalukwe Mawila ist ein zorniges Opfer. Sie hatte vor der Wahrheits- und Versöhnungskommission in Südafrika im Jahr 1996 ausgesagt, sah dann ihre ehemaligen Folterer amnestiert und hat nie einen einzigen Cent von der Regierung erhalten. Apartheid war schlimm, sagte sie, aber es macht mich noch mehr wütend, dass sie mich gezwungen haben, zu vergeben. So viele Lehren gibt es zu ziehen, damit die Kommission für Wahrheit, Gerechtigkeit und Versöhnung (CVJR) die Malier tatsächlich versöhnt.
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