MEINUNG: Eine Regenbogennation
Bamako (Malijet) – 25. April 2013
Von Anaïssoune
Wenn ich heute die Erklärungen eines jungen Tuaregbruders lese, seines Zeichens Oberst, der alle Brücken zu seinem Corps abgebrochen hat, und einem algerischen Journalisten von Awatan (Ausgabe 24. Juni 2007) erzählt, dass seine bedeutenden Vorfahren den Irrtum begangen hätten, in Mali zu bleiben…
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Une nation arc-en-ciel (OPINION)
Malijet – 25 Avril 2013
Par Anaïssoune

Quand je lis aujourd’hui les déclarations d’un jeune frère Touareg, colonel de son état et en rupture de ban avec son corps dit la grande muette, contant à un journaliste algérien d’Awatan ( du 24 juin 2007) que ses pères émérites Hamatou, fils de Fihroun et Intalla, fils de Illi, auraient commis une erreur de rester maliens au lieu d’aller avec les Français dans la fumeuse OCRS (Organisation commune des régions sahariennes, introduite juste avant l’indépendance, par lequel la France avait tenté de récupérer les régions sahariennes de plusieurs pays +Niger, Mali, Algérie, Soudan+ afin de maintenir son contrôle sur les ressources minières quelles abritent, ndlr) et que lui, mon jeune frère, affirme qu’avant l’indépendance ils ne « connaissait pas de noirs » et qu’il ne savait rien du sud de son pays, alors je suis très triste, mais absolument pas découragé et pas sans espoir !
Dans ce qu’il est convenu d’appeler la boucle du Niger, depuis des temps immémoriaux, Sonraïs, Touaregs et Peuls étaient et demeurent les trois enfants d’une même mère. D’ailleurs, à Tondibi dans le Cercle de Bourem, « Sourgo nda Gaybo » (le Targui et le Sonraï ou le Blanc et le Noir) constituent le symbole réel, figé et légendaire de cette assertion.
Ces trois ethnies constituent une famille, certes remuante, voir querelleuse mais toujours reconstituée et où règne une réelle affection, je dirai un amour presque charnel qui recoud les liens de « parenté » après chaque orage.
Sans être exhaustif, la légende de « Sourgo nda Gaybo » est la suivante : deux hommes, l’un de peau claire et l’autre de peau noire, sont frères utérins ; un jour, une violente querelle les oppose. La colère monte à tel point qu’ils se déploient le sabre au clair, afin de s’engager dans un duel sans merci et qui ne se terminerait que par la mort de l’un ou de l’autre.
Leur mère affolée les en dissuade ; mais ils refusent de l’écouter ; alors elle sort son sein droit et leur dit : « au nom de ce sein et de son lait qui vous ont nourri tous les deux, je vous supplie de retourner vos sabres dans leurs fourreaux de ne pas vous entre-tuer, de ne pas me rendre malheureuse et de ne pas rendre une mère indigne, celle qui survitt à ses enfants » ! Les fiers et nobles guerriers, mais maudits enfants, refusent d’obéir à leur mère et se ruent l’un sur l’autre.
Alors Dieu qui a rendu les liens de la parenté sacrés, qui interdit de les rompre et qui a rendu les larmes de la mère puissantes et inviolables, fait tomber son décret et fige les deux hommes dans la pierre pour sceller à jamais l’existence et la coexistence pacifique de ces peuples.
Ceci me rappelle la prophétie de Nostradamus, concernant l’Homme d’Ivoire et l’Homme
d’Ebène dont l’entente sauvera l’humanité.
Ainsi, mon Colonel, nous, Mandings, Sarakollés, Khassonkés, Bambaras, Sénoufos, Miniankas, Bobos, Bozos, Dogons, Peuls, Sonraïs, Armas, Maures et Touaregs, nous sommes ensemble et nous vivrons en paix ensemble ou nous disparaîtrons dans d’autres communautés, peut-être dans des conditions plus douloureuses.
Aussi loin que remonte la mémoire de notre peuple, dans les empires d’Aoudaghost, du Ghana,du Mali ou du Songhoy, nos peuples blancs et noirs ont toujours vécu ensemble.
Ils vivront encore ensemble car nous sommes une nation qui a été « Arc-en-ciel » bien avant que les Boers ne colonisent l’Afrique du Sud.
© 2013 Malijet
Eine Regenbogennation
Bamako (Malijet) – 25. April 2013
Von Anaïssoune
Wenn ich heute die Erklärungen eines jungen Tuaregbruders lese, seines Zeichens Oberst, der alle Brücken zu seinem Corps abgebrochen hat, und einem algerischen Journalisten von Awatan (Ausgabe 24. Juni 2007) erzählt, dass seine bedeutenden Vorfahren den Irrtum begangen hätten, in Mali zu bleiben anstatt mit den Franzosen in die nebulöse OCRS zu gehen (Gemeinsame Organisation der Sahararegionen, durch die Frankreich kurz vor der Unabhängigkeit versucht hatte, die südlichen Regionen von mehreren Ländern + Niger, Mali, Algerien, Sudan + zusammenzufassen, um seine Kontrolle über die dortigen Bodenschätze zu behalten, Ed.), und dass er, mein Bruder, versichert, dass sie vor der Unabhängigkeit „keine Schwarzen kannten“ und dass er nichts vom Süden seines Landes wusste, dann bin ich sehr traurig, aber absolut nicht entmutigt und hoffnungslos!
Im sogenannten Boucle du Niger (Nigerschleife) waren von alters her Sonraïs, Tuareg und Fulani drei Kinder der gleichen Mutter und bleiben es auch. Übrigens gibt es in Tondibi im Kreis Bourem, „Sourgo nda Gaybo“ (der Targui und der Songhai oder der Weiße und der Schwarze), ein wirkliches, erstarrtes und legendäres Symbol für diese Aussage.
Diese drei Stämme bilden eine Familie, sicherlich ruhelos, sogar streitsüchtig, aber immer wiederhergestellt, und wo es eine echte Zuneigung gibt, ich würde sagen eine fast erotische Liebe, die die „verwandtschaftlichen“ Bande nach jedem Sturm wieder flickt.
Ohne Anspruch auf Vollständigkeit ist hier die Legende von „Sourgo nda Gaybo“: zwei Männer, der eine hellhäutig und der andere dunkelhäutig, sind leibliche Brüder; eines Tages entbrennt ein heftiger Streit zwischen ihnen. Die Wut steigt bis zu dem Punkt, wo sie die Schwerter ziehen, um sich in einem gnadenlosen Duell zu engagieren, das sich nur durch den Tod des einen oder des anderen beenden ließe.
Ihre verzweifelte Mutter will sie davon abbringen, aber sie weigern sich zu hören; so entblößt sie ihre rechte Brust und sagt, „im Namen der Brust und ihrer Milch, die euch beide genährt hat, ich flehe euch an, steckt eure Schwerter zurück in die Scheide, tötet euch nicht gegenseitig, macht mich nicht unglücklich und nicht zu einer unwürdigen Mutter, die ihre Kinder überlebt!“ Die stolzen und edlen Krieger, aber verfluchten Kinder weigern sich, ihrer Mutter zu gehorchen und stürzen sich aufeinander.
Nun hat Gott, der die heiligen Bande der Verwandtschaft geknüpft hat, der den Bruch verbietet, der die Tränen der Mutter kraftvoll und unverletzlich gemacht hat, sein Dekret erlassen und die beiden Männer versteinert, um auf ewig die Existenz und das friedliche Zusammenleben der Völker zu besiegeln.
Das erinnert mich an die Prophezeiung des Nostradamus über den Elfenbeinmann und den Ebenholzmann, deren Einvernehmen die Menschheit retten wird.
So, mein Oberst, wir Mandings, Sarakollés, Khassonkés, Bambara, Senufo, Miniankas, Bobo, Bozo, Dogon, Fulani, Sonraïs, Armas, Mauren und Tuareg, wir sind zusammen und wenn wir nicht in Frieden miteinander leben, werden wir in anderen Gemeinschaften verschwinden, vielleicht unter schmerzhafteren Bedingungen.
So weit zurück, wie die Erinnerung unseres Volkes geht, in den Imperien der Aoudaghost, von Ghana, Mali und Songhay haben unsere weißen und schwarzen Völker immer zusammen gelebt.
Sie werden weiter zusammen leben, weil wir eine Nation sind, die schon lange bevor die Buren Südafrika kolonisierten, eine „Regenbogennation“ war.
© 2013 Malijet
DOKUMENTATION
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Fasozine – 14/02/2012
Par SAIDOU Abdoul Karim, Université de Ouagadougou