SOLL BARKHANE BLEIBEN? – Ces manifestants qui demandent le départ de Barkhane

Franzosen in Mali

Foto (c) DW/K.Gänsler: La paix est très loin du Mali – Mali ist vom Frieden weit entfernt – Slogan on a wall in French: ‚Peace to Mali‘. Peace remains a remote prospect in Mali, despite slogans like this one calling for it

1. Mali: In Hassliebe mit Frankreich verbunden
Deutsche Welle – 22.01.2021
Es ist keine leichte Beziehung, die Mali zur einstigen Kolonialmacht Frankreich hat. … Moussa Dicko ist wütend. Der große Mann, der ein grünes T-Shirt und eine Sonnenbrille trägt, steht 100 Meter vom Platz der Unabhängigkeit entfernt, einem Kreisverkehr im Zentrum der malischen Hauptstadt Bamako. Um ihn herum und auf der anderen Straßenseite haben sich rund 30 weitere junge Männer versammelt. Eigentlich wollten sie rund um den Kreisverkehr gegen die französische Anti-Terror-Einheit Barkhane protestieren.
2. Wer soll Frankreich ersetzen?
Mali Tribune – 26 Jan 2021
Für die Mitglieder des Grins *) gilt es, bevor man den Abzug der Franzosen fordert, sich im Vorfeld um deren Nachfolge zu kümmern. Für sie ist es notwendig, in den Norden zu gehen, um herauszufinden, ob die französische Armee gehen soll oder nicht. Sie meinen, dass die antifranzösischen Demonstranten in einem blinden Missverhältnis zu den Gefahren stehen, die ihre Aktionen verursachen können.
3. Dr. Aly Tounkara, Soziologe und Forscher am CE3S über die 100 Tage des Übergangs: „Es ist sehr vereinfachend, die Erwartungen der Malier allein auf die Wahlfrage zu reduzieren“
Le Républicain – 13/01/2021
Seit mehr als 100 Tagen befindet sich unser Land in einer Übergangsphase unter der Führung von Generaloberst a.D. Bah N’Daw, mit Oberst Assimi Goïta als Vizepräsident.

DEUTSCH WEITER (IN VON MIR ETWAS VERBESSERTER DEEPL-ÜBERSETZUNG von #2,#3) UNTER DEN FRZ. ORIGINALEN

1. Mali : L’amour-haine envers la France
Deutsche Welle – 22.01.2021
Les relations du Mali avec l’ancienne puissance coloniale française ne sont pas faciles. C’est ce qui ressort actuellement des vives critiques formulées dans la capitale Bamako. Elles visent la mission antiterroriste de Barkhane.
(Cet article n’existe pas en français; en bas vous trouvez la version anglaise fournie par dw.com.)

2. Ça se passe au grin *) : Qui pour remplacer la France ?
Mali Tribune – 26 Jan 2021
Par Ibrahima Ndiaye
Pour les membres du grin, avant d’exiger le départ de la France, il faut au préalable s’assurer de son successeur. Pour eux, il faut se rendre au Nord pour savoir si l’armée française doit partir ou pas. Ils estiment que les manifestants anti-français sont avec démesure aveugles face aux dangers que peuvent causer leurs actions.En effet, la semaine dernière, à l’appel de certaines organisations de la société civile, une marche de protestation contre la présence militaire française au Mali avait été prévue le mercredi 20 janvier 2021. Malgré l’interdiction de cette marche pour des raisons sanitaires liées à la Covid-19, les manifestants sont sortis en nombre et ont été réprimandés par la police.
Les membres rappellent que la France est présente au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, à travers sa force Barkhane lancée depuis le 1er août 2014. Cette force, disent-ils, intervient dans d’autres pays du Sahel menacés par le terrorisme, dont le Niger et le Burkina Faso.
Ce qui lie les États, à leurs yeux, ce sont des intérêts et non des relations amicales et sociales. Ils restent persuadés que la France est là parce que nous avons des objectifs communs, un ennemi commun et que c’était à nous de savoir tirer les plus de profits de cette présence. « Nous n’avons qu’à nous juger nous-mêmes, si nous avons bien négocié ou pas notre relation avec la France », lancent-ils.
Cependant, malgré l’existence de zone d’ombre sur certaines manœuvres des militaires français au Nord, les membres raisonnent, que les positions occupées par ces derniers dans cette partie du territoire, contribuent davantage à sécuriser notre pays. Pour eux, sans un remplaçant, les positions des militaires françaises se verront abandonner, « cela ne fera qu’amplifier l’insécurité au pays », s’inquiètent-ils.
Les membres sont convaincus que notre armée seule ne peut mener cette guerre sur ce vaste territoire plein d’une collection d’ennemis. Ils disent attendre le jour où notre armée sera prête à relever les défis pour enfin demander le départ de l’armée française. Mais pour le moment, ils invitent les manifestants d’arrêter d’user ce chemin qui pourrait avoir une conséquence démesurée pour notre pays.
© 2021 Mali Tribune
*) Le grin au Mali est un lieu de rencontre, de distraction, d’échanges, là où les jeunes de même génération et même les adultes, se réunissent autour du thé. Ici un groupe informel de confrères et consœurs du journal

3. Dr. Aly Tounkara, sociologue – chercheur au CE3S à propos des 100 jours de la transition: « Il est très simpliste de réduire les attentes des Maliens à la seule question électorale »
Le Républicain – 13/01/2021
Par Sidiki Dembélé
Cela fait plus de 100 jours que notre pays vit une période de transition dirigée par le colonel major à la retraite, Bah N’Daw, avec comme vice-président le colonel Assimi Goïta. Un gouvernement de transition sous la conduite de Moctar Ouane et un organe législatif appelé Conseil National de Transition (CNT) dirigé par le colonel Malick Diaw, ont été mis en place. Déjà trois mois ont été consommés sur les 18 mois que doit durer cette transition.
Les Maliens, dans leur globalité, s’attendent toujours à l’amélioration de la sécurité, une bonne gouvernance et à l’organisation d’élections libres apaisées et transparentes. S’exprimant sur une radio de la place, le sociologue et chercheur, (directeur du Centre des Études sécuritaires et stratégiques au Sahel CE3S, ndlr) Dr. Aly Tounkara affirme qu’il est très simpliste de réduire les attentes des Maliens à la seule question électorale. Il invite plutôt les autorités transitoires à accorder une place importante à la question du panier de la ménagère, de la sécurité et de la nature de la coopération entre nos forces de l’ordre et leurs partenaires engagés dans la lutte contre le terrorisme et d’autres formes d’insécurités.
Par rapport à la gestion de la transition, Dr. Tounkara s’est réjoui de quelques avancées qui sont, dit-il, l’existence d’organe qui doit porter cette transition qui est en place, le fait que le Mali soit revenu dans le concert des nations à travers sa présence dans la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), la francophonie. (…)
… L’épineuse question de l’insécurité est un frein au développement de notre pays.
Sur ce sujet, Dr. Tounkara affirme : « Le cas de l’offre et de la demande de la sécurité, une particularité de cette transition, est quand même porté par des officiers supérieurs ; c’est extrêmement important. Beaucoup de Maliens sont quand même étonnés qu’on ne puisse pas avoir une transition portée par des officiers militaires, mais que le défi sécuritaire, malheureusement, peine à nous montrer un nouveau visage », a-t-il déploré.
Le pays est sensé avoir un président élu démocratiquement après cette transition. « On est d’accord qu’il y a déjà une cellule qui est attachée au ministère de l’administration territoriale, ce qui est important dans le souci d’organiser des élections transparentes et crédibles. Des acteurs politiques s’accordent à dire qu’il est urgent d’amorcer des changements au niveau des élections, mais lequel changement devrait être inclusif », a-t-il dit. (…)
Parlant toujours de l’organisation des élections qui est sur toutes les lèvres, Dr. Aly Tounkara dira :« Ce qui me paraît très simpliste, c’est de réduire les attentes des Maliens à la seule question électorale. J’ai la ferme conviction que les différents régimes qui se sont succédé, du président Alpha Oumar Konaré au président Ibrahim Boubacar Keita, étaient quand même des régimes issus des urnes.
„Ce n’est pas un problème d’élection, c’est vraiment une erreur monumentale qui nous est parfois vendue par les acteurs extérieurs. Il faut vraiment sortir de cela », a-t-il clamé. Et de poursuivre :« A mon avis, les conditions qui doivent nous permettre d’assister à des élections apaisées, transparentes sont des conditions malheureusement, qui ne peuvent être promises et concrétisées que par des hommes qui obéissent à un certain nombre de valeurs et de principes. Dans les différents organes, aujourd’hui mis en place, on a quand même des qualités du point de vue éthique et morale ».
(…)
© 2021 lerepublicainmali

1. Mali: French military operations face growing resistance
Deutsche Welle – 22.01.2021
By Katrin Gänsler
The French anti-terror mission Barkhane is losing support in Mali, as reflected in recent protests in the capital, Bamako. Attitudes to the former colonial power are ambivalent amid deteriorating security.
Moussa Dicko is angry. Wearing a green T-shirt and sunglasses, he is standing a short distance from Independence Square, a roundabout in the center of Bamako, Mali’s capital city. He is one of about 30 young men who came to protest against France’s military mission — but their demonstration was banned at the last minute.
Dicko isn’t deterred by the fact that the police are using tear gas to disperse those who came. „We don’t want to be manipulated anymore,“ he said. „Things have got to change.“
Eight years ago, French troops from the Serval mission, which was followed by the now unpopular Barkhane mission, were hailed as „liberators“ after they succeeded in driving out the supporters of the Movement for Oneness and Jihad in West Africa (MUJAO) and Ansar Dine Islamic extremists from northern Mali. Taxi drivers decorated their cars with the French flag.
Deteriorating security
But the situation has changed, and the relief and optimism have disappeared. The security situation has worsened, with not only the north but also central Mali now affected.
Thomas Schiller, the head of the Regional Program Sahel of the Konrad Adenauer Foundation (KAS) in Bamako, told DW that there were a number of militant groups active in the Mopti region, including „self-defense militias with their own agenda.“ He said farmers could no longer cultivate their fields and that entire villages had fled the region, some 630 kilometers (390 miles) northeast of Bamako.
There are also reports of bandits setting up roadblocks and attacking travelers in the Timbuktu region. The resulting fear and mistrust is threatening stability and development.
International peacekeeping missions under fire
But for Oumar Mariko, the secretary-general of the left-wing political party African Solidarity for Democracy and Independence (SADI), international missions are not the solution. At a press conference at SADI headquarters in Bamako, he received a huge round of applause from supporters after stating: „Our philosophy is: Only the Malians themselves can end this conflict. In Kidal, Gao and Timbuktu, Malians themselves have taken up arms and are using them in the name of Islam.“
Mariko favors promoting dialogue between the different stakeholders. When asked why his party had not had any success with this method up until now, he shrugged his shoulders and responded: „We cannot propose any solutions because we’re not in power.“
There are various reasons for why the French Barkhane mission in particular has come under fire. Aly Tounkara, the founder and head of the Center for Security and Strategy Analyses in the Sahel (CE3S), explained that one problem was image. „The French army claims victories in the fight against terror for itself, but keeps saying that it is working with other troops in the Sahel, especially Malian ones. The question is how efficient their cooperation is.“
This is an ongoing question, agreed Schiller. „If one speaks to Malian officers, they always criticize the fact that the European Union Training Mission in Mali is too theoretical. On the other hand, one hears international officers saying that it is not easy to implement training missions with Malian troops,“ he said.
Biased media coverage, say critics
Another problem is that national and international media report extensively when French soldiers are killed. The fact that 50 French soldiers have met their deaths since the military interventions began in 2013 has also triggered a debate in France on whether the Barkhane mission should be reduced in size or have its mandate modified. But there is far less media attention when Malian soldiers lose their lives, even when 10 or 20 die in attacks, according to Tounkara.
The international missions in Mali have also been criticized because their mandate is not always clear to the population. The task of the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA), the biggest peacekeeping mission in the country with 13,000 troops, is to implement a 2015 peace agreement and to stabilize the north. However, it has come under fire in the past for not intervening when conflict emerges in other parts of the country. In fact, it is legally not permitted to do so, but this is not generally understood.
Not without benefits
On the other hand, the fact that there are international missions is profitable to some in Mali, said Tounkara, even though it is not clear to what extent. „Malians who work for MINUSMA, Barkhane, EUCAP, EUTM and G5 Sahel of course want these international actors to remain,“ he said.
For instance, hotels and restaurants in Bamako have relied on their business since the collapse of tourism following the coup in 2012. Though international missions have been criticized, there was no anti-French sentiment in Bamako at least, said Tounkara.
For his part, Schiller said there were mixed feelings toward the former colonial power. Many Malians see France as being a natural partner both in linguistic and cultural terms, he said, while at the same time often being very critical of the military operations.
© 2021 dw.com

1. Mali: In Hassliebe mit Frankreich verbunden
Deutsche Welle – 22.01.2021
Es ist keine leichte Beziehung, die Mali zur einstigen Kolonialmacht Frankreich hat. Das wird aktuell an scharfer Kritik in der Hauptstadt Bamako deutlich. Diese richtet sich gegen die Anti-Terror-Mission Barkhane.
Von Katrin Gänsler
Moussa Dicko ist wütend. Der große Mann, der ein grünes T-Shirt und eine Sonnenbrille trägt, steht 100 Meter vom Platz der Unabhängigkeit entfernt, einem Kreisverkehr im Zentrum der malischen Hauptstadt Bamako. Um ihn herum und auf der anderen Straßenseite haben sich rund 30 weitere junge Männer versammelt. Eigentlich wollten sie rund um den Kreisverkehr gegen die französische Anti-Terror-Einheit Barkhane protestieren. Die Demonstration wurde in letzter Minute verboten, und gegen die wenigen, die dennoch gekommen sind, setzt die Polizei Tränengas ein. Dicko schreckt das nicht ab: „Wir wollen uns nicht mehr manipulieren lassen. Die Dinge müssen sich ändern.“

Foto (c) DW/K.Gänsler: Taxi à Bamako en 2013 – Vor acht Jahren wurde die französische Mission Serval bejubelt

Es ist genau acht Jahre her, als die Barkhane-Vorgängermission Serval überall in Bamako bejubelt wurde. Die Truppen verscheuchten damals Anhänger der Terrorgruppen MUJAO und Ansar Dine vorübergehend aus dem Norden Malis und galten als „Befreier“. Taxifahrer schmückten ihre Autos mit der Trikolore.
Selbstverteidigungsmilizen, Straßenräuber und Terroristen
Von der Begeisterung von einst ist heute nichts mehr zu spüren. Grund dafür ist, dass sich die Sicherheitslage nach anfänglichem Optimismus immer weiter verschlechtert hat. Längst ist nicht mehr nur der Norden betroffen, sondern auch in Zentralmali. In der Region Mopti sind zahlreiche Akteure aktiv, unter anderem „Selbstverteidigungsmilizen mit einer eigenen Agenda“, sagt Thomas Schiller, Leiter des Regionalprogramms Sahel der Konrad-Adenauer-Stiftung in Bamako. Das habe zur Folge, dass Teile der Bevölkerung ihre Felder nicht mehr bestellen können und ganze Dorfgemeinschaften geflohen sind. Aus der Region Timbuktu wird berichtet, dass Banditen Straßensperren errichten und Reisende überfallen. Das schürt Angst und Misstrauen und verhindert Stabilität und Entwicklung.

Franzosen in Mali

Foto (c) DW/K.Gänsler: Moussa Dicko bat le pavé contre Barkhane au Mali – Moussa Dicko protestiert gegen die französische Armee

Das lässt sich aber keinesfalls mit internationalen Streitkräften lösen, poltert Oumar Mariko. Er ist der Präsident der linken Partei Sadi (Afrikanische Solidarität für Demokratie und Unabhängigkeit) und gilt schon lange als großer Kritiker der Präsenz der ausländischen Militärmissionen. „Unsere Philosophie lautet: Nur die Malier selbst können diesen Konflikt beenden. In Kidal, Gao und Timbuktu haben doch die Malier selbst zu den Waffen gegriffen und diese auch im Namen des Islam in die Hand genommen.“ Während einer Pressekonferenz in der Parteizentrale klatschen seine Anhänger Beifall. Mariko setzt auf einen Dialog mit den verschiedenen Akteuren. Auf die Frage, warum seine Partei bisher aber keine Erfolge vorweisen kann, zuckt er mit den Schultern. „Wir können keine Lösungen anbieten, da wir nicht an der Macht sind.“

Franzosen in Mali

Foto (c) K.Gänsler: Dr. Aly Tounkara, sociologue–chercheur au CE3S – Aly Tounkara erlebt Kritik an den Streitkräften, nicht aber an Franzosen generell

Streitthema Zusammenarbeit
Dass vor allem Barkhane schlecht angesehen ist, hat verschiedene Gründe. Für Aly Tounkara, Leiter des Zentrums für Sicherheits- und Strategieanalysen im Sahel (CE3S), liegt das an der Selbstdarstellung. „Die französische Armee reklamiert Siege in der Terrorbekämpfung für sich, betont aber ständig, dass sie mit den Streitkräften im Sahel, vor allem den malischen, zusammenarbeitet. Man stellt sich die Frage, wie effizient diese Zusammenarbeit ist.“ Die Kooperation der internationalen und nationalen Streitkräfte ist ein Dauerthema. „Wenn man mit malischen Offizieren spricht, dann wird immer kritisiert, dass die Trainingsmision EUTM zu theoretisch sei“, so Thomas Schiller, „umgekehrt hört man von den internationalen Offizieren, dass die malischen Streitkräfte keine Partner sind, mit denen sich Trainingsmissionen leicht umsetzen lassen“.
Auffällig ist auch, dass über ermordete Barkhane-Mitglieder ausführlich in nationalen und internationalen Medien berichtet wird. Tatsächlich sind bereits 57 ums Leben gekommen, was auch in Frankreich Diskussionen über eine Verkleinerung und Kursänderung ankurbelt. Über malische Soldaten würde hingegen weitaus weniger gesprochen, auch wenn bei Angriffen zehn oder 20 sterben, so Tounkara.
Ein Dschungel an Missionen
Die internationalen Streitkräfte werden auch kritisiert, weil ihre Mandate innerhalb der Bevölkerung oft nicht klar sind. Die größte Mission ist die Stabilisierungsmission der Vereinten Nationen für Mali (Minusma), die ein Mandat für mehr als 13.000 Soldaten hat. Sie ist für die Umsetzung des Friedensabkommens von 2015 sowie die Stabilisierung des Nordens zuständig. Ihr wurde in der Vergangenheit vorgeworfen, dass sie nicht anderenorts einschreitet, sobald sich ein neuer Konfliktherd auftut. Doch das ist rechtlich gar nicht möglich. Verständnis gibt es dafür aber nicht.
Dabei bringen die Missionen auch Geld ins Land. „Malier, die für die Minusma, Barkhane, EUCAP, EUTM und auch G5 Sahel arbeiten, wünschen sich natürlich, dass die internationalen Akteure bleiben“, sagt Soziologe Aly Tounkara. Über welche Summen gesprochen wird, ist unklar, und die Abhängigkeit steht ebenfalls in der Kritik. Gerade Hotels und Restaurants in Bamako sind aber auf Mitglieder der Militärmissionen angewiesen, da der einstige Wirtschaftszweig Tourismus schon vor 2012 immer mehr eingebrochen ist. Alternativen sind nicht entwickelt worden. Mali liegt im Entwicklungsindex der Vereinten Nationen (HDI) des Jahres 2019 auf Platz 184 von 189. 2011 und somit ein Jahr vor der Besetzung des Nordens war es ebenfalls nur Platz 182.
Keine Anfeindungen von Franzosen
Eins ist bisher dennoch nicht passiert. Von einer generellen antifranzösische Rhetorik ist in den Straßen Bamakos nicht zu spüren. „Meines Wissens ist kein Franzose beleidigt worden“, so Tounkara. Das bestätigen auch Franzosen in Gesprächen. Thomas Schiller beobachtet immer wieder eine gespaltene Haltung zur einstigen Kolonie. Schon sprachlich und kulturell sei Frankreich der naheliegendste Partner für viele Malier. „Auf der anderen Seite sind dieselben Leute häufig sehr kritisch gegenüber dem militärischen Engagement.“
© 2021 dw.com

2. Wer soll Frankreich ersetzen?
Mali Tribune – 26 Jan 2021
Von Ibrahima Ndiaye
Für die Mitglieder des Grins *) gilt es, bevor man den Abzug der Franzosen fordert, sich im Vorfeld um deren Nachfolge zu kümmern. Für sie ist es notwendig, in den Norden zu gehen, um herauszufinden, ob die französische Armee gehen soll oder nicht. Sie meinen, dass die antifranzösischen Demonstranten in einem blinden Missverhältnis zu den Gefahren stehen, die ihre Aktionen verursachen können.
So war letzte Woche auf Aufruf einiger zivilgesellschaftlicher Organisationen für Mittwoch, den 20. Januar 2021, ein Protestmarsch gegen die französische Militärpräsenz in Mali geplant. Ungeachtet des Verbots dieses Marsches aus Gründen im Zusammenhang mit Covid-19 gingen die Demonstranten in großer Zahl auf die Straße und wurden von der Polizei zurückgepfiffen.
Die Mitglieder erinnern daran, dass Frankreich im Rahmen des Kampfes gegen den Terrorismus mit seiner seit dem 1. August 2014 eingesetzten Barkhane-Truppe in Mali präsent ist. Diese Truppe interveniert auch in anderen vom Terrorismus bedrohten Sahelstaaten, darunter Niger und Burkina Faso.
Was die Staaten verbindet, sind aus ihrer Sicht Interessen und nicht freundschaftliche und soziale Beziehungen. Sie sind nach wie vor davon überzeugt, dass Frankreich dort ist, weil wir gemeinsame Ziele haben, einen gemeinsamen Feind, und dass es an uns lag, diese Präsenz bestmöglich zu nutzen. „Wir müssen nur uns selbst beurteilen, ob wir unser Verhältnis zu Frankreich gut geregelt haben oder nicht“, sagen sie.
Doch trotz der Existenz einer Grauzone bei einigen Manövern des französischen Militärs im Norden, argumentierten die Mitglieder, dass die Positionen, die sie in diesem Teil des Territoriums einnehmen, mehr zur Sicherheit unseres Landes beitragen. Würden ohne einen Ersatz die Stellungen des französischen Militärs aufgegeben, „würde das nur die Unsicherheit im Land erhöhen“, befürchten sie.
Die Mitglieder sind davon überzeugt, dass unsere Armee allein diesen Krieg auf diesem riesigen Gebiet mit einer Ansammlung von Feinden nicht führen kann. Sie sagen, man solle den Tag abwarten, an dem unsere Armee bereit ist, den Herausforderungen zu begegnen, bevor sie schließlich den Abzug der französischen Armee fordern. Aber vorerst fordern sie die Demonstranten auf, diesen Weg nicht weiter zu beschreiten, der für unser Land schwerwiegende Folgen haben könnte.
© 2021 Mali Tribune
*) Der Grin in Mali ist ein Ort der Begegnung, der Unterhaltung, des Austauschs, an dem sich junge Menschen der gleichen Generation und sogar Erwachsene um den Tee versammeln. Hier eine informelle Gruppe von Kolleg*innen aus der Zeitung

3. Dr. Aly Tounkara, Soziologe und Forscher am CE3S über die 100 Tage des Übergangs: „Es ist sehr vereinfachend, die Erwartungen der Malier allein auf die Wahlfrage zu reduzieren“
Le Républicain – 13/01/2021
Von Sidiki Dembélé
Seit mehr als 100 Tagen befindet sich unser Land in einer Übergangsphase unter der Führung von Generaloberst a.D. Bah N’Daw, mit Oberst Assimi Goïta als Vizepräsident. Eine Übergangsregierung unter der Führung von Moctar Ouane und ein gesetzgebendes Organ, der Conseil National de Transition (CNT) unter der Leitung von Oberst Malick Diaw, wurden eingesetzt. Von den 18 Monaten, die dieser Übergang dauern soll, sind bereits drei Monate verstrichen.
Die Malier insgesamt warten nach wie vor auf verbesserte Sicherheit, gute Regierungsführung und die Abhaltung von friedlichen und transparenten freien Wahlen. In einem Gespräch mit einem lokalen Radiosender sagte der Soziologe und Forscher Dr. Aly Tounkara, dass es sehr vereinfachend sei, die Erwartungen der Malier allein auf die Wahlfrage zu reduzieren. Stattdessen fordert er die Übergangsbehörden auf, der Frage des Warenkorbs für Lebensmittel, der Sicherheit und der Art der Zusammenarbeit zwischen unseren Sicherheitskräften und ihren Partnern, die im Kampf gegen den Terrorismus und andere Formen der Unsicherheit aktiv sind, einen wichtigen Platz einzuräumen.
In Bezug auf das Management des Übergangs freute sich Dr. Tounkara über einige Fortschritte, die, laut seiner Aussage, die Existenz eines Gremiums sind, das diesen Übergang tragen muss, die Tatsache, dass Mali durch seine Präsenz in der ECOWAS (Westafrikanischen Wirtschaftsgemeinschaft), der Westafrikanischen Wirtschafts- und Währungsunion (UEMOA) und der Frankophonie in das Konzert der Nationen zurückgekehrt ist. (…)
… Das dornige Thema der Unsicherheit ist ein Entwicklungshemmnis für unser Land.
Zu diesem Thema sagte Dr. Tounkara: „Der Fall von Sicherheitsangebot und -nachfrage, eine Besonderheit dieses Übergangs, wird weiter von leitenden Offizieren getragen; das ist extrem wichtig …“.
Das Land soll nach diesem Übergang einen demokratisch gewählten Präsidenten haben. „Wir stimmen zu, dass es bereits eine Zelle gibt, die dem Ministerium für territoriale Verwaltung angegliedert ist, was wichtig ist, um transparente und glaubwürdige Wahlen zu organisieren. Die politischen Akteure sind sich einig, dass bei den Wahlen ein dringender Bedarf an Veränderung besteht, aber diese Veränderung sollte inklusiv sein“, sagte er. (…)
Zur Organisation der Wahlen, die in aller Munde ist, sagte Dr. Aly Tounkara: „Es erscheint mir sehr vereinfachend, die Erwartungen der Malier allein auf die Wahlfrage zu reduzieren. Ich bin fest davon überzeugt, dass die verschiedenen Regime, die aufeinander folgten, von Präsident Alpha Oumar Konaré bis zu Präsident Ibrahim Boubacar Keita, dennoch Regime waren, die durch Wahlen zustande kamen.“
„Es ist kein Wahlproblem, es ist wirklich ein monumentaler Irrtum, der uns manchmal von externen Beratern verkauft wird. Wir müssen da wirklich rauskommen“, forderte er. Er fuhr fort: „Meiner Meinung nach sind die Bedingungen, die uns friedliche und transparente Wahlen ermöglichen sollten, allerdings Bedingungen, die nur von Menschen versprochen und in die Praxis umgesetzt werden können, die eine bestimmte Reihe von Werten und Prinzipien befolgen. In den verschiedenen Gremien, die jetzt eingerichtet wurden, haben wir durchaus noch Qualitäten im ethischen und moralischen Bereich“.
(…)
© 2021 lerepublicainmali

2 Gedanken zu „SOLL BARKHANE BLEIBEN? – Ces manifestants qui demandent le départ de Barkhane

  1. Einen etwas anderen Bericht hat Katrin Gänsler in der taz veröffentlicht. Was hat sich in Mali seit dem Coup vor 5 Monaten verbessert?
    Missmut in Bamako
    BAMAKO (taz) – 20.01.2021
    Es hilft nichts. Der Taxifahrer im königsblauen Trikot von Juventus Turin muss anhalten. Vor ihm bauen sich zwei Polizisten in noch blaueren Hemden auf. Die Papiere, die er ihnen durch das offene Fenster in die Hand drückt, gehen sie nicht einmal zum Schein durch. Was hilft, ist ein 500-CFA-Schein, umgerechnet 0,80 Euro.
    Dabei sollte in Mali alles besser werden, das war die große Hoffnung, als der gewählte Präsident Ibrahim Boubacar Keïta – von allen IBK genannt – am 18. August gestürzt wurde. Die Militärputschisten um Oberst Assimi Goïta, heute Vizepräsident der neuen zivil-militärischen Übergangsregierung, wurden beklatscht. Neben Unsicherheit in weiten Landesteilen hatte vor allem die Korruption für großen Unmut in der Bevölkerung gesorgt.
    Zwar wird jetzt die Buchhaltung der gestürzten Regierung überprüft. Doch im Alltag gibt es keine Anzeichen dafür, dass die Korruption bekämpft wird. „Sie ist seit Jahrzehnten ein strukturelles Problem. Innerhalb von fünf Monaten lässt sich das nicht ändern“, sagt Moussa Mara, der 2014 ein knappes Jahr lang Premierminister unter IBK war. Auch sei der regierende Übergangsrat mit vielen anderen Dingen beschäftigt.
    „Sie haben Durst und wollen einen Tee trinken“, entschuldigt sich der Fahrer anschließend. Kontrollen wie diese gehören zur Tagesordnung in Malis Hauptstadt Bamako.
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  2. Mali: interdiction d’une manifestation contre la présence militaire française
    AFP – 20/01/2021 à 15:22
    Les autorités maliennes ont interdit, officiellement pour raisons sanitaires, une manifestation prévue mercredi après-midi à Bamako contre la présence de la force antijihadiste française dans le pays.
    La manifestation au monument de l’Indépendance, lieu traditionnel de rassemblement dans le centre de la capitale, „n’est pas autorisée à cause des mesures (de lutte contre le) Covid-19“, a déclaré mercredi à l’AFP Daniel Dembélé, directeur de cabinet du gouverneur de Bamako.
    Les dirigeants du collectif formé d’organisations de la société civile, de partis politiques et d’activistes qui avait appelé à manifester se sont réunis mercredi matin pour définir leur stratégie.
    La France, engagée militairement depuis 2013 au Mali, y déploie ainsi qu’au Sahel 5.100 soldats dans la force antijihadiste Barkhane.
    Cette présence militaire suscite régulièrement des expressions d’animosité sur les réseaux sociaux, dans la bouche de certaines personnalités et lors de manifestations épisodiques à Bamako.
    Plusieurs animateurs de la manifestation prévue mercredi sont membres du Conseil national de transition, organe législatif de la période transitoire ouverte après le coup d’Etat militaire du 18 août 2020 et censée ramener des civils élus au pouvoir au bout de 18 mois. Cette transition reste dominée par les militaires qui ont, eux, affirmé dès le départ leur attachement à la coopération militaire avec la France.
    „Je voudrais renouveler la gratitude de notre pays envers la communauté internationale dont les armées sont à nos côtés et dont les soldats risquent leur vie pour la libération de notre pays“, a redit mardi soir le président de transition Bah Ndaw à l’occasion du 60e anniversaire de l’armée malienne.
    La manifestation des opposants à la présence française était programmée au moment où Paris se prépare à „ajuster“ son effort militaire au Sahel, selon le mot du président Emmanuel Macron, perçu comme préfigurant une diminution des effectifs de Barkhane.
    © 2021 AFP

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