3. Die Unsicherheit erschwert die Arbeit der NGOs in Menaka mehr und mehr.
RFI – 26.08.2019
Im Norden Malis, in der Region Ménaka, zeigt sich eine Gruppe von acht internationalen NGOs besorgt über die Beeinträchtigung der Sicherheitslage. In den letzten zwei Monaten haben Raubüberfälle, Einbrüche, Diebstähle oder Einschüchterungen von Mitarbeitern zugenommen.
1. Ménaka, Knotenpunkt aller Übel von Mali, kämpft um seine Entwicklung.
Menaka (AFP) – 02/07/2019
Es ist eine Art Wilder Westen, wo alles wieder aufgebaut werden muss, ohne Rücksicht auf Vernachlâssigung und bewaffnete Männer. In Ménaka, einer staubigen Stadt, in der Wüste im Nordosten Malis verloren gegangen, kämpfen Geber und NGOs darum, einen Alltag wiederherzustellen, der durch sieben Jahre Krise durcheinandergebracht wurde.
2. Mali: Entwicklung und Entwaffnung sind für die Rückkehr des Friedens unerlässlich.
AFP – 02.07.2019
Entwicklung und Entwaffnung sind wesentliche Voraussetzungen für die Wiederherstellung des Friedens in der Region Ménaka, einem riesigen Wüstengebiet im Nordosten Malis, das seit 2012 durch „chronische“ Unsicherheit untergraben wird, fordert Gouverneur Daouda Maïga in einem AFP-Interview.
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AUFBLITZEN VON HOFFNUNG AUF SICHERE ZEITEN IN ANDERAMBOUKANE – Espoir naissant dans la commune d’Anderamboukane par le retour de l’Etat et de l’armée – 28.03.2019
3. L’insécurité complique de plus en plus le travail des ONG à Ménaka
RFI – 26.08.2019
Au nord du Mali, dans la région de Ménaka, un collectif de huit ONG internationales s’inquiète de la dégradation sécuritaire. Ces deux derniers mois, les braquages, cambriolages, vols de biens ou intimidations de personnels ont augmenté.

Foto (c) RFI/David Baché: Le marché de Ménaka en juin 2009 (photo d’illustration) – Der Markt von Ménaka im Juni 2009
Si la situation ne s’améliore pas, les organisations devront peut-être réduire leur activité. « Entre fin juillet et début août 2019, les ONG ont déploré sept incidents, de braquage, de cambriolage avec violence, d’intimidation et de vol, détaille Angeliki Dimou, coordinatrice de Médecins du monde Belgique. Nous opérons dans la sécurité alimentaire, la protection, l’éducation et la santé. C’est vrai que notre présence se limite au strict minimum actuellement. Elle risque de se limiter encore plus. »
« Notre efficacité est compromise parce que nous avons à tout moment des dilemmes, des discussions, des décisions sur énormément de contraintes sécuritaires, poursuit-elle. La préoccupation quotidienne malheureusement n’est pas celle de bien évaluer, de bien répondre aux besoins de la population, mais d’abord comment se protéger. Et c’est malheureux. »
© 2019 rfi.fr
1. Carrefour des maux du Mali, Ménaka bataille pour son développement
AFP – 02.07.2019
[VOIR AUSSI la version plus détaillée par Omar Ouahmane dans france inter]
C’est une sorte de Far-Est, où tout est à rebâtir en faisant fi de l’abandon et des hommes en armes. A Ménaka, ville poussiéreuse perdue dans le désert du Nord-Est malien, bailleurs et ONG se battent pied à pied pour rétablir un quotidien bouleversé par sept ans de crise.
Truelle en main, le gouverneur en uniforme et le maire en boubou jaune ceint d’une écharpe tricolore posent en cette fin juin une symbolique première pierre. Vétuste et étriqué, le marché de la ville va être rebâti, équipé d’un point d’eau et de latrines, et même électrifié.
„Ça nous fait plaisir que le marché évolue, parce qu’il n’y a pas assez de place pour tout le monde“, approuve Issa Maïga, un commerçant de 54 ans, un oeil sur la cérémonie officielle, l’autre sur son étal de patates douces et d’oignons.
Sous le soleil écrasant, la ville, proche de la frontière nigérienne, semble fondue dans le désert. De l’étendue ocre rouge émergent des maisons de torchis, égayées de volets vert d’eau ou de terrasses dentelées. Nichés dans les acacias, des lambeaux de plastique noir prennent des airs de corbeaux.
„C’est bien de commencer par là, car le marché c’est le coeur de la ville“, où s’échangent marchandises et nouvelles, observe le gouverneur, Daouda Maïga. D’autres chantiers doivent suivre dans la région: un abattoir et un marché à bétail – très attendus par des habitants qui vivent à 80% de l’élevage -, des centres de santé, des adductions d’eau.
– Etat absent –
Ces projets sont financés par l’Agence française de développement (AFD), qui concentre ses dons à l’Afrique notamment sur la bande sahélienne, de la Mauritanie au Tchad, avec un effort tout particulier pour le Mali. Parmi les autres acteurs européens, l’UE et l’agence de coopération allemande sont également très présentes dans la région.
„Dans les zones dégradées du Sahel, l’Etat est bien souvent absent ou fragilisé“, explique Philippe Chedanne, directeur régional de l’AFD pour le Sahel, „on essaye de faciliter le financement et la mise en oeuvre d’activités simples et rapides, qui correspondent aux besoins des populations“. Avec un objectif clé: empêcher les jihadistes de regagner le terrain repris par les militaires.
A Ménaka, située à 1.500 kilomètres de la capitale et longtemps délaissée par le pouvoir central, les besoins sont énormes. Sous l’afflux des déplacés, la population de la ville, devenue en 2016 capitale d’une des deux nouvelles régions administratives du Nord, a gonflé à quelque 30.000 habitants.
Mais la tâche est ardue pour les ONG chargées de conduire ces projets dans une région minée par l’insécurité. Seul du personnel local peut y travailler et les rares visites de bailleurs ou de journalistes étrangers se font sous stricte escorte militaire.
„La semaine dernière, il y a eu un mort toutes les nuits et plusieurs cambriolages. Tous les axes pour quitter Ménaka sont très dangereux, avec des coupeurs de route partout. Ils prennent tout, sinon ils tuent“, déplore Mohamed Agali, chargé de projets de développement auprès des autorités transitoires régionales.
L’unique ambulance du seul hôpital de la région est garée tous les soirs dans l’enceinte du gouvernorat pour décourager les braqueurs, qui ont déjà volé la quasi totalité des motos du personnel de santé, rapporte un autre responsable régional.
Les fonctionnaires, rares salariés, sont des cibles de choix. Du coup, la plupart des enseignants ont quitté la région, plus de la moitié des écoles sont fermées.
– „Trop d’armes“ –
Un juge a été nommé mais refuse pour l’instant de s’installer à Ménaka, inquiet pour sa sécurité. Policiers et gendarmes sont moins d’une cinquantaine, réduits à une quasi-impuissance. Pour être jugés et emprisonnés, les délinquants doivent être emmenés à Gao, à plus de 300 kilomètres.
„Il y a trop d’armes, même au marché les gens sont armés“, soupire Bachar al-Moustafa, étendu sur une natte derrière un gros sac de tabac à chiquer qu’il vendait en cachette du temps de la mainmise jihadiste sur le Nord en 2012.
„Ce sont nos fils qui font du banditisme. La racine de tout ça, c’est le chômage“, estime Adizatou Anaby, présidente de la CAFO (Coordination des associations de femmes et d’ONG) de Ménaka.
La ville est un concentré des maux du Mali. Tombée avec le reste du Nord sous la coupe d’une coalition entre la rébellion touareg et des groupes jihadistes, qui ont rapidement évincé les rebelles, elle a plusieurs fois changé de mains après l’intervention française de 2013.
Signataires d’un accord de paix en 2015 avec le gouvernement, ex-rebelles et groupes pro-Bamako s’en sont disputé le contrôle à plusieurs reprises. En raison des retards persistants dans l’application de l’accord qui prévoit leur intégration dans l’armée malienne ou leur démobilisation, leurs combattants attendent, l’arme au pied.
Et les tensions intra et inter-communautaires sont légion. Interrompant une réunion au gouvernorat, des hommes en colère lancent non loin de là quelques rafales d’avertissement, faisant bondir les forces de sécurité.
„Le désarmement c’est le noeud gordien“, insiste le gouverneur, „pour arriver à une paix, il faut que les armes se taisent“.
© 2019 AFP
2. Mali: développement et désarmement indispensables au retour de la paix
AFP – 02.07.2019
Développement et désarmement sont les préalables indispensables au retour de la paix dans la région de Ménaka, vaste zone désertique du nord-est du Mali minée depuis 2012 par une insécurité „chronique“, plaide le gouverneur Daouda Maïga, dans un entretien à l’AFP.
Propos recueillis par Marie WOLFROM
QUESTION: Où en est la région de Ménaka, sept ans après le début de la crise dans le nord du Mali?
REPONSE: La région de Ménaka, c’est 80.000 km2 pour environ 120.000 habitants. Quand je suis arrivé en 2016, on n’était que dans l’urgence ou l’humanitaire. A force de nous battre, on a trouvé des partenaires et lancé plusieurs projets de développement. On quitte un peu le conjoncturel pour avancer vers des actions plus structurelles. C’est important, malgré l’insécurité.
Nous sommes dans une zone d’insécurité depuis 2012, plus ou moins chronique. Il s’agit aujourd’hui pour tous les partenaires, ONG, humanitaires, programmes de développement, de s’adapter à la situation, de trouver par quelles voies et moyens nous pouvons atteindre les populations pour satisfaire leurs besoins en eau, en électrification, en santé… malgré la situation. Parce que ceux qui sont derrière cette situation difficile souhaitent justement qu’il n’y ait rien pour le brandir comme argument pour les populations.
Q: Les habitants se plaignent d’avoir été longtemps abandonnés par le pouvoir central. Qu’en est-il aujourd’hui ?
R: Les professeurs ne sont pas tous revenus mais 90% des directions régionales et des services de l’Etat sont présents à Ménaka et fonctionnent. On vient de terminer la prison, le palais de justice et son logement vont être réhabilités et nous avons bon espoir que ça va repartir. Nous sommes en refondation et un des piliers de cette refondation c’est la justice. Ménaka est une nouvelle région donc tout est à mettre en place, c’est un vrai challenge.
Nous n’envoyons pas les gens à l’abattoir donc il y a des zones où, lorsque la sécurité est compromise à un certain point nous conseillons aux humanitaires (et au personnel des programmes) de ne pas y aller sans certaines garanties.
Q: A quoi est due l’insécurité qui gangrène la région ?
R: Il règne ici une certaine confusion. On ne sait pas qui est bande armée, qui est groupe armé terroriste, coupeurs de route. La fracture n’est pas qu’intercommunautaire, elle est intracommunautaire. Cela peut amener des oppositions assez farouches et la présence d’armes de guerre envenime la situation.
Pour arriver à une paix, il faut que les armes se taisent. Pour qu’elles se taisent, il faut qu’elles soient contrôlées, donc emmagasinées, et ceux qui les portent (doivent être) dans un cadre légal, l’armée reconstituée.
Le processus DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants de groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015), c’est la pierre d’achoppement, il faut vraiment qu’il démarre. Nous avions espoir que les gens soient rapidement cantonnés, désarmés, démobilisés et qu’on passe à une phase développement un peu plus sûre mais c’est plus facile à dire qu’à faire. On n’en est pas encore là.
Dans cette confusion, tout le monde joue un jeu ou pousse ses pions. Mais la finalité c’est soit le retour d’un Etat fort pour tout le monde, soit le délitement de l’Etat et l’incertitude également pour tout le monde. Sauf pour ceux qui prospèrent sur le chaos.
© 2019 AFP
3. Die Unsicherheit erschwert die Arbeit der NGOs in Menaka mehr und mehr.
RFI – 26.08.2019
Im Norden Malis, in der Region Ménaka, zeigt sich eine Gruppe von acht internationalen NGOs besorgt über die Beeinträchtigung der Sicherheitslage. In den letzten zwei Monaten haben Raubüberfälle, Einbrüche, Diebstähle oder Einschüchterungen von Mitarbeitern zugenommen.
Wenn sich die Situation nicht verbessert, müssen die Organisationen möglicherweise ihre Aktivitäten reduzieren. „Zwischen Ende Juli und Anfang August 2019 berichteten NGOs über sieben Vorfälle von Raub, Einbruch mit Gewalt, Einschüchterung und Diebstahl“, sagt Angeliki Dimou, Koordinatorin von Médecins du monde Belgien. „Wir sind in den Bereichen Ernährungssicherheit, Schutz, Bildung und Gesundheit tätig. Es ist wahr, dass sich unsere Präsenz im Moment auf das absolute Minimum beschränkt. Sie dürfte noch weiter eingeschränkt werden.“
“ Unsere Effektivität ist beeinträchtigt, weil wir ständig Probleme, Diskussionen und Entscheidungen über sehr viele Sicherheitsrestriktionen haben“, fährt sie fort. Leider geht es im Alltag nicht darum, die Bedürfnisse der Bevölkerung richtig einzuschätzen und auf sie einzugehen, sondern vor allem darum, sich selbst zu schützen. Und das ist bedauerlich.“
© 2019 rfi.fr
1. Ménaka, Knotenpunkt aller Übel von Mali, kämpft um seine Entwicklung.
Menaka (AFP) – 02/07/2019
Es ist eine Art Wilder Westen, wo alles wieder aufgebaut werden muss, ohne Rücksicht auf Vernachlâssigung und bewaffnete Männer. In Ménaka, einer staubigen Stadt, in der Wüste im Nordosten Malis verloren gegangen, kämpfen Geber und NGOs darum, einen Alltag wiederherzustellen, der durch sieben Jahre Krise durcheinandergebracht wurde.
Kelle in der Hand, legen der Gouverneur in Uniform und der Bürgermeister in gelbem Boubou, mit einer Schärpe in den Nationalfarben, Ende Juni einen symbolischen ersten Stein. Veraltet und eingeengt, wird der Markt der Stadt wieder aufgebaut, mit einer Wasserstelle und Latrinen ausgestattet und sogar elektrifiziert.
„Wir freuen uns, dass der Markt erneuert wird, denn es gibt nicht genug Platz für alle“, befürwortet Issa Maiga, ein 54-jähriger Händler, ein Auge auf die offizielle Zeremonie, das andere auf seinen Stand für Süßkartoffeln und Zwiebeln gerichtet.
Unter der sengenden Sonne scheint die Stadt, nahe der nigrischen Grenze, in der Wüste zu schmelzen. Aus der rot-ockerfarbenen Fläche erheben sich Lehmhäuser, die mit wassergrünen Läden oder zackenförmigen Terrassen belebt sind. Die Fetzen aus schwarzem Plastik, die sich in den Akazien verfangen haben, sehen aus wie Krähen.
„Es ist gut, damit anzufangen, denn der Markt ist das Herz der Stadt“, wo Waren und Nachrichten ausgetauscht werden, bemerkt der Gouverneur, Daouda Maïga. Es sollen weitere Projekte in der Region folgen: ein Schlachthof und ein Viehmarkt – auf den die Bewohner, die zu 80% von der Viehzucht leben, sehr hoffen -, Gesundheitszentren, Wasserleitungen.
– Abwesender Staat –
Diese Projekte werden von der französischen Entwicklungsagentur (Agence française de développement, AFD) finanziert, die ihre Spenden auf Afrika, insbesondere in der Sahelzone, von Mauretanien bis zum Tschad, konzentriert, unter besonderer Berücksichtigung von Mali. Unter den anderen europäischen Akteuren sind auch die EU und die deutsche Entwicklungszusammenarbeit stark in der Region vertreten.
„In den benachteiligten Gebieten der Sahelzone ist der Staat oft abwesend oder geschwächt“, erklärt Philippe Chedanne, Regionaldirektor der AFD für die Sahelzone, „wir versuchen, die Finanzierung und Durchführung einfacher und schneller Aktivitäten zu erleichtern, die den Bedürfnissen der Bevölkerung entsprechen. Mit einem Hauptziel: zu verhindern, dass Dschihadisten in den vom Militär eingenommenen Bereich zurückkehren.
In Ménaka, 1.500 Kilometer von der Hauptstadt entfernt und lange Zeit von der Zentralregierung vernachlässigt, sind die Bedürfnisse enorm. Unter dem Zustrom der Vertriebenen ist die Bevölkerung der Stadt, die 2016 zur Hauptstadt einer der beiden neuen Verwaltungsregionen im Norden wurde, auf rund 30.000 Einwohner angewachsen.
Aber die Aufgabe ist für die NGOs, die für die Durchführung dieser Projekte in einer von Unsicherheit geplagten Region verantwortlich sind, sehr schwierig. Nur einheimisches Personal kann dort arbeiten, und die wenigen Besuche ausländischer Geber oder Journalisten werden ausschließlich unter militärischer Eskorte durchgeführt.
„Letzte Woche gab es jede Nacht einen Todesfall und mehrere Einbrüche. Alle Straßen, die aus Menaka herausführen, sind sehr gefährlich, mit Wegelagerern überall. Sie nehmen den Menschen alles weg, ansonsten töten sie“, beklagt Mohamed Agali, ein Entwicklungsprojektmanager bei den regionalen Übergangsbehörden.
Der einzige Krankenwagen des einzigen Krankenhauses in der Region steht jede Nacht im Hof des Gouverneurs, um Räuber zu entmutigen, die bereits fast alle Motorräder des Gesundheitspersonals gestohlen haben, berichtet ein anderer Regionalbeamter.
Beamte, die nur selten bezahlt werden, sind vorrangige Ziele. Infolgedessen haben die meisten Lehrer die Region verlassen, mehr als die Hälfte der Schulen sind geschlossen.
– „Zu viele Waffen“ –
Ein Richter wurde ernannt, weigert sich aber vorerst, nach Ménaka zu ziehen, um seine Sicherheit besorgt. Polizeibeamte und Gendarmen sind weniger als fünfzig, reduziert auf nahezu Machtlosigkeit. Um vor Gericht gestellt und inhaftiert zu werden, müssen die Täter nach Gao gebracht werden, das mehr als 300 Kilom zu viele Waffen, selbst auf dem Markt sind die Leute bewaffnet“, seufzt Bashar al-Mustafa. Er liegt auf einer Matte hinter einer großen Sack voller Kautabak, den er während der Übernahme des Nordens durch den Dschihad im Jahr 2012 heimlich verkaufte.
„Es sind unsere Söhne, die Banditen sind. Die Wurzel all dessen ist die Arbeitslosigkeit“, sagt Adizatou Anaby, Präsidentin der CAFO (Koordination der Frauenverbände) in Ménaka.
Die Stadt ist ein Konzentrat der Übel von Mali. Mit dem Rest des Nordens unter die Regie einer Koalition zwischen der Tuareg-Rebellion und dschihadistischen Gruppen, die die Rebellen schnell verdrängten, gefallen, fiel sie nach der französischen Intervention im Jahr 2013 mehrmals in neue Hände.
Ehemalige Rebellen und Pro-Bamako-Gruppen, die 2015 ein Friedensabkommen mit der Regierung unterzeichneten, haben wiederholt um ihre Kontrolle gekämpft. Aufgrund anhaltender Verzögerungen bei der Umsetzung des Abkommens über die Integration in die malische Armee oder die Demobilisierung warten ihre Kämpfer immer noch mit der Waffe bei Fuss.
Und es gibt viele Spannungen innerhalb und zwischen den Gemeinschaften. Wütende Männer unterbrachen ein Treffen im Governorat und feuerten ein paar Warnschüsse in der Nähe ab und empörten damit die Sicherheitskräfte.
„Abrüstung ist der gordische Knoten“, betont der Gouverneur, „um Frieden zu schaffen, müssen die Waffen ruhen.“
© 2019 AFP
2. Mali: Entwicklung und Entwaffnung sind für die Rückkehr des Friedens unerlässlich.
AFP – 02.07.2019
Entwicklung und Entwaffnung sind wesentliche Voraussetzungen für die Wiederherstellung des Friedens in der Region Ménaka, einem riesigen Wüstengebiet im Nordosten Malis, das seit 2012 durch „chronische“ Unsicherheit untergraben wird, fordert Gouverneur Daouda Maïga in einem AFP-Interview mit Marie WOLFROM
FRAGE: Wie steht es um die Region Menaka, sieben Jahre nach Beginn der Krise im Norden Malis?
Antwort: Die Region Ménaka umfasst 80.000 km2 für etwa 120.000 Einwohner. Als ich 2016 ankam, befanden wir uns nur in einer Notlage oder humanitären Situation. Im Laufe der Kämpfe haben wir Partner gefunden und mehrere Entwicklungsprojekte gestartet. Wir verlassen die konjunkturelle Situation, um uns auf mehr Strukturmaßnahmen zu konzentrieren. Das ist wichtig, trotz der Unsicherheit.
Wir befinden uns seit 2012 in einem Umfeld der Unsicherheit, mehr oder weniger chronisch. Heute ist es Sache aller Partner, der NGOs, der humanitären Organisationen und der Entwicklungsprogramme, sich an die Situation anzupassen, Wege und Mittel zu finden, mit denen wir die Menschen erreichen können, um ihre Bedürfnisse nach Wasser, Elektrifizierung, Gesundheit zu decken…. trotz der Situation. Denn die hinter dieser schwierigen Situation stehen, wollen, dass es nichts gibt, was die Bevölkerung als Argument schwenken könnte.
F: Die Bewohner beklagen sich darüber, dass sie von der Zentralregierung lange Zeit im Stich gelassen wurden. Wie sieht es heute aus?
A: Nicht alle Lehrer sind zurückgekehrt, aber 90% der regionalen Direktorate und staatlichen Dienste sind in Ménaka vertreten und funktionieren. Wir haben gerade das Gefängnis fertig gestellt, das Gerichtsgebäude und seine Unterkünfte werden wieder instand gesetzt, und wir sind zuversichtlich, dass es wieder in Gang kommen wird. Wir sind im Begriff, wieder aufzubauen, und eine der Säulen dieses Wiederaufbaus ist die Justiz. Ménaka ist eine neue Region, also muss alles eingerichtet werden, es ist eine echte Herausforderung.
Wir schicken die Menschen nicht zum Schlachthof, so dass es Bereiche gibt, in denen wir den humanitären Helfern (und den Programmmitarbeitern) raten, nicht ohne bestimmte Garantien dorthin zu gehen, wenn die Sicherheit in gewissem Maße beeinträchtigt ist.
F: Was ist der Grund für die Unsicherheit in der Region?
A: Hier gibt es einige Verwirrung. Wir wissen nicht, wer zu den bewaffneten Banden gehört, wer zu den bewaffneten Terroristengruppen gehört, zu den Straßenräubern. Der Bruch besteht nicht nur zwischen den Gemeinschaften, er verläuft auch innerhalb der Gemeinschaften. Das kann zu einer ziemlich heftigen Gegnerschaft führen, und das Vorhandensein von Kriegswaffen verschärft die Situation.
Um Frieden zu schaffen, müssen die Waffen ruhen. Damit sie ruhig bleiben, müssen sie kontrolliert, also eingelagert werden, und diejenigen, die welche tragen, müssen in einem rechtlichen Rahmen, der rekonstituierten Armee, sein.
Der DDR-Prozess (Entwaffnung, Demobilisierung und Reintegration von Kämpfern aus bewaffneten Gruppen, die das Friedensabkommen 2015 unterzeichnet haben) ist der Stolperstein, der Prozess muss wirklich beginnen. Wir hatten gehofft, dass die Leute schnell in die Kasernen gesteckt, entwaffnet und demobilisiert würden und dass wir zu einer etwas sichereren Entwicklungsphase übergehen würden, aber das ist leichter gesagt als getan. Wir sind noch nicht da.
In dieser Unübersichtlichkeit spielt jeder ein Spiel oder setzt seine Figuren. Aber das Ergebnis ist entweder die Rückkehr eines starken Staates für alle oder der Zerfall des Staates und die Unsicherheit auch für alle. Außer für diejenigen, die vom Chaos profitieren.
© 2019 AFP
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