Wer hat jetzt Ménaka in der Hand? ?
RFI – 17-05-2015 um 4:47
Im Norden Malis fiel die Ortschaft Ménaka Ende April in die Hände der bewaffneten Pro-Regierungs-Gruppen. Seitdem ist Ménaka kaum erreichbar, und es gibt wenig Informationen. Was passiert in Ménaka?
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=> MORE Ménaka in MALI-INFORMATIONEN 27-04-2015
Mali: qui tient la localité de Ménaka?
RFI – 17-05-2015 à 04:47
Au nord du Mali, la localité de Ménaka est tombée fin avril dernier entre les mains des groupes armés pro-gouvernement malien. Depuis, elle est quasiment inaccessible et peu d’informations circulent. Que se passe-t-il à Ménaka ? Quelles sont les forces présentes sur le terrain ? Eléments de réponse.
Foto (c) AFP/HABIBOU KOYATE:
Manifestation de soutien à la population de Ménaka, le 2 mai à Bamako.
Demonstration zur Unterstützung der Bevölkerung von Ménaka am 2. Mai in Bamako: „Unterstützen wir die Plattform – Es lebe Mali“ – „Wir weichen nicht aus Ménaka“
Il est difficile de savoir ce qui se passe à Ménaka de Bamako, les communications officielles étant coupées. Mais selon différentes sources sur place, la situation est plutôt volatile. Les populations vivent davantage terrées dans les maisons que dehors. La ville est toujours sous le contrôle de deux forces : les casques bleus de la mission de lONU et les groupes armés pro-gouvernement malien, notamment composés de combattants touaregs et arabes.
Daprès les informations de RFI, lun des hommes forts de Ménaka aujourdhui sappelle Yoro. Officiellement, il est membre de la branche du mouvement arabe de lAzawad, allié du Mali, mais lors de loccupation du Nord par les jihadistes en 2012, Yoro, ou encore Yero, était plutôt proche du Mujao.
A lintérieur de Ménaka, on retrouve également larmée malienne dans un camp selon certains, dans les artères de la ville selon dautres.
Non loin de la ville, à quelques dizaines de kilomètres, se trouvent aussi les troupes de la Coordination des mouvements de lAzawad (CMA). Elles tentent de reprendre, pour le moment sans succès, la localité doù elles ont été chassées fin avril. La CMA est accusée de bénéficier de soutiens de troupes venues de la Libye, ce qui nest pas confirmé de source indépendante. Les combats entre les deux camps ont fait des victimes, mais le bilan reste contradictoire.
© 2015 RFI
LIRE AUSSI:
=> Des combats entre la CMA et la Plateforme à Ikadewane, près de Ménaka
Malijet – 13 Mai 2015
Wer hat jetzt Ménaka in der Hand? ?
RFI – 17-05-2015 um 4:47
Im Norden Malis fiel die Ortschaft Ménaka Ende April in die Hände der bewaffneten Pro-Regierungs-Gruppen. Seitdem ist Ménaka kaum erreichbar, und es gibt wenig Informationen. Was passiert in Ménaka? Welche Kräfte sind vor Ort? Elemente einer Antwort.
Es ist schwer von Bamako aus zu wissen, was in Ménaka Bamako vorgeht, da die offiziellen Kommunikationswege abgeschnitten sind. Aber nach verschiedenen Quellen vor Ort ist die Situation Schwankungen. Die Menschen leben mehr in Häusern verschanzt als draußen. Die Stadt ist noch immer unter der Kontrolle von zwei Kräften: der Friedenstruppen der UN-Mission und der bewaffneten Pro-Regierungs-Gruppen, zusammengesetzt aus Tuareg und arabischen Kämpfern.
Nach Informationen von RFI heißt einer der derzeitigen starken Männer von Ménaka Yoro. Offiziell ist er ein Mitglied des mit Bamako verbündeten Zweigs der MAA, aber während der Besetzung des Nordens durch die Dschihadisten im Jahr 2012 stand Yoro, oder auch Yero, eher der Mujao nahe.
Innerhalb Ménakas gibt es auch die malische Armee in einem Lager laut einigen Stimmen, auf den Hauptstraßen der Stadt laut anderen.
Nicht weit von der Stadt, nur wenige Dutzend Kilometer entfernt, finden sich auch die Truppen der Koordination der Bewegungen des Azawad (CMA). Sie versuchen, die Stadt, aus der sie Ende April vertrieben wurden, wieder einzunehmen, ohne Erfolg bis jetzt. Der CMA wird vorgeworfen, von der Unterstützung von Truppen aus Libyen zu profitieren, was nicht aus unabhängiger Quelle bestätigt wird. Die Kämpfe zwischen den beiden Lagern erforderten Opfer, aber die Bilanz bleibt widersprüchlich.
© 2015 RFI
En supplément les dessous ou une tentative d’explication:
Pourquoi Ménaka ? Quand une rébellion en cache une autre
Bamako (La Sentinelle) – 18.05.2015
Ménaka nest pas une localité comme les autres. Elle est lAlpha et lOmega de la rébellion touarègue.
Par B.S. Diarra
Nombreux sont les maliens, voire le monde entier, à être quelque peu surpris par autant dintérêt que les mouvement armés et, lArmée malienne, bien entendu, ont récemment porté pour Ménaka.
Cet intérêt sest, tout dabord, manifesté par loffensive du GATIA qui y a chassé la CMA et consorts au mois dAvril dernier. Ceux-ci ont vivement tenté de reprendre leur position initiale en organisant une contre-attaque avec le résultat que lon sait désormais. Bref, les assaillants ont rencontré une farouche résistance et ont été mis en déroute avec dimportantes pertes. Et il faudra très logiquement sattendre à dautres tentatives. Aucune des parties nabandonnera. Une éventuelle victoire de la CMA sera fatalement suivie par des attaques à répétition de GATIA. Mais pourquoi une telle fixation sur cette localité ? Là est toute la question !
Ménaka est la capitale, non de lAzawad qui reste un espace territorial très confiné dans lAdrar, mais celle de tous les Touaregs. Tout tamashek se reconnait en effet en Ménaka. Cest le fief du résistant Firhoun de la tribu des Ouillimiden. Mais aussi dEl Hadj Ag Gamou, lactuel maître des lieux et fondateur du GATIA. Cest en effet dans la localité de Tidermène (cercle de Ménaka) quil est né. Il est, à ce titre, lenfant du terroir. Et son engagement à libérer sa ville se justifie amplement.
Il y a cependant un autre enjeu, cette fois-ci, dordre tribal. El Hadj Ag Gamou est imghad, la tribu touarègue largement majoritaire au nord du pays au contraire des Ifoghas (minoritaires) qui détiennent la chefferie traditionnelle personnalisée par lAmenokal siégeant à Kidal. Mais le pouvoir traditionnel était jadis aux mains des Ouilimiden à Ménaka, fief des guerriers alors que Kidal était plutôt la capitale spirituelle. Mais suite à la rébellion à lépoque coloniale, Firhoun qui dirigeait le mouvement de guérilla contre le colon français fut capturé et décapité. Nombreux sont ceux à Ménaka qui soupçonnent encore aujourdhui les voisins kidalois davoir participé à la trahison dont a été victime le résistant.
En tout état de cause, lenvahisseur Blanc transféra le pouvoir de Ménaka à Kidal et mis les Ifoghas en selle. Il sappliqua à pérenniser cet acquis à travers lAmenokal et au fil des ans. Mais selon toute évidence et au regard de lactualité, la pilule est restée au travers de la gorge des Ménakois lesquels ne semblent pas avoir oublié le rôle joué par la France et ses alliés de Kidal pour renverser la situation au moment des faits.
– Profondes divergences –
De part et dautres à Ménaka et à Kidal, personne ne semble avoir oublié. Lhistoire a cependant tendance à prendre aujourdhui une autre tournure avec la présence des groupes djihadistes dont Ançar-dine incarné par Iyad Ag Ghaly. Et pour ne rien faciliter, ce dernier est Ifoghas et Kidalois. Et ce nest pas tout. Il a fait chemin avec Gamou dans larmée libyenne dans les années 80.
Retour au Mali dans les années 90. A la faveur de la rébellion à cette date (1990-1995), El hadj Gamou qui combattait dans les rangs de l’Armée révolutionnaire de libération de l’Azawad (ARLA), sen prit au défunt Amenokal, Intallah Ag Attaher. Il le fit, en effet enlevé et le garda plusieurs jours. Toute chose qui ne fut pas du goût dIyad Ag Ghaly qui contrôlait un autre groupe armé, à savoir, le Mouvement Populaire de lAzawad (MPA). Iyad jura de laver loffense dans le sang. Il commença dabord par épouser la première femme de son ennemi juré Et à la faveur des troubles en date, il fit occuper Ménaka par la CMA quil a créée de toutes pièces et taillée à sa mesure.
Naturellement, de son côté, El Hadj Gamou créa le GATIA et libéra la ville. Iyad tenta vainement de la reprendre en fin de semaine dernière. On connait la suite. En tout état de cause, aucun des deux hommes ne sarrêtera quà la mort de lautre.
– Un gros risque de génocide –
Souvenez-vous : les Ifoghas qui détiennent le pouvoir traditionnel incarné par lAmenokal sont minoritaires. Lon est même tenté de parler de rébellion Ifoghas et non touareg tant le mouvement se limite aujourdhui à une poignée de membres de cette tribu ressortissants de Kidal. En somme, aux imghad (la tribu de Gamou) largement majoritaires, se sont ralliés toutes les autres Touaregs et même les membres dautres ethnies de la région, à limage des Arabes, Maures, Peulhs, Songhoï, etc. Tout se passe comme si toutes les autres composantes regroupées au sein du GATIA ont décidé de se dresser contre les Ifoghas et plus précisément contre Kidal. Il faudra donc craindre le pire. Et lactuel Amenokal semble avoir bien compris le risque dune guerre dextermination que fait courir Iyad Ag Ghaly sur les siens. Les Ifoghas sont en effet désormais seul contre tous et ni Barkhane, ni la MINUSMA ne pourront, à long terme les protéger indéfiniment. Raison pour laquelle, il (lAmenokal) a décidé de rompre avec Iyad et de se rallier à Bamako. Et pour cause. Au-delà dEl Hadj Gamou que lon trouve modéré, dautres acteurs plus engagés au sein du GATIA ne donneront autant de chance à Iyad et aux siens.
© 2015 La Sentinelle
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