GAO UNTER DEM JOCH DER ISLAMISTISCHEN BESATZER – Gao sous le joug des islamistes

by blogautorin aramata
– Version française en bas –

Bamako, 26. September 2012 (Eigener Bericht)

„Sie zwingen unsere Frauen jetzt, Schleier zu tragen, die sogar die Augen bedecken „, sagt Nouhoum Cissé genannt Boureima (63) und fügt hinzu, dass er gerade mit seiner Familie in Gao telefoniert hat. Seine Frau ist gerade auf dem Markt, um schwarzen Stoff, ein ziemlich teures Produkt zu kaufen. Und damit nicht genug: die Islamisten gehen in die Häuser um den Menschen zu sagen, sie sollen ihre Regeln befolgen. Wenn eine Frau mit dem Schleier nicht komplett ihren Kopf und ihr Gesicht verhüllt, drohen sie ein Ohr abzuschlagen, und wenn sie keine Socken trägt, die auch schwarz sein müssen, wird ein Zeh abgeschnitten. Schwarze Handschuhe sind ebenfalls erforderlich.
Boureima reist morgen wieder mit dem Bus nach Gao, nach einem zweiwöchigen Aufenthalt in der Hauptstadt wegen des Todes eines Verwandten und der Hochzeit unserer Tochter, wo er dabei sein wollte.

AFP SIPA 26.09.Gao_1348444945216Foto (c) AFP/SIPA: Des djihadistes dans le région de Gao


Wir essen zusammen in einem kleinen Restaurant im Haus der Jugend, wo die Gewerkschaft einen Workshop abhält, weil Boureima seinen alten Freund Bathily treffen will.
Die Diskussion geht weiter. Andere Anwesende berichten, dass die Islamisten mit einer Menge Geld versuchen, in Familien unterzukommen. Sie sagen, sie wollen sich in der Bevölkerung integrieren, diese „sensibilisieren“, aber man vermutet, sie suchen Verstecke. Boureima kann das nicht bestätigen, aber er meint, dass diese Leute die ersten sein werden, die ihre „Gäste“ töten, sobald die militärische Rückeroberung der Stadt in Reichweite ist. Ebenso wird die gesamte Bevölkerung von Gao sich erheben, um die Armee zu unterstützen.
Boureima sagt, dass es nur noch ein privates Radio in Gao gibt. (Kofferradios sind die Hauptnachrichtenquelle der malischen Bevölkerung.) Dieses beschränkt sich auf die Sendung von einfachen Tatsachen, ohne Kommentare. Weitere Radiosender, die kritisch über die schädlichen Aktivitäten der Besatzer berichteten, wurden geschlossen. Er erinnert sich an den beliebten Journalisten Malick , der brutal zusammengeschlagen wurde (Mali-blog berichtete) , bevor man ihn am Straßenrand liegen ließ (das hat ihm wahrscheinlich das Leben gerettet).
Der alte Mann will Gao nicht verlassen – das ist seine Heimatstadt, wo er seinen Beruf als Schneider ausübte. Jetzt fehlen natürlich die Touristen, für die hatte er in der Vergangenheit viele Kleidungsstücke gemacht. Mit anderen Mitgliedern seines Grin (das ist eine Gruppe von Männern im gleichen Alter, die sich regelmäßig treffen um zu reden, sich auszutauschen, Tee zu trinken, aber auch sich gegenseitig zu helfen in Notfällen) baute er einen Hangar, um die Vertriebenen aus Ansongo, Menaka usw., die in Gao Zuflucht suchten und hier keine Verwandten hatten, unterzubringen. Nun gibt es auch Islamisten, die hier manchmal anhalten.
Boureima sagt, die Vertriebenen beginnen, nach Hause zurückzukehren, weil es ihnen gar nicht wichtig erscheint, ob sie hier oder anderswo sterben. „Aber besser ist es, zu Hause zu sterben.“

bannerwomen Eine weitere Nachricht macht die Runde: die versprochene Unterstützung Chinas für Mali, seine territoriale Integrität wieder zu erlangen. Es ist der Botschafter von China höchstpersönlich, der das am gestrigen Abend im malischen Fernsehen gesagt haben soll . Im Gegensatz zu den Vereinigten Staaten, die, durch ihre Botschafterin in Mali vertreten, ihre Hilfe von der Rückkehr zu einer legitimen Regierung (sic!) abhängig machen.
Die Leute meinen, dass die „Rebellen“ (so werden sie hier immer noch genannt) alle fliehen werden, sobald die Armee in den Norden geht. Insbesondere die Söldner, die schon begonnen haben sich aus dem Staub zu machen.

Bamako, le 26 septembre 2012 (rapport de l’auteure du blog)

«Ils forcent nos femmes maintenant à porter des voiles qui cachent même les yeux», dit Nouhoum Cissé dit Boureima, âgé de 63 ans, ajoutant qu’il vient de téléphoner avec sa famille à Gao. Sa femme se trouve justement au marché pour payer du tissu noir, un produit assez cher. Et ça ne suffit pas: les islamistes rentrent dans les maisons pour réclamer à la population de suivre leurs règles. Si une femme ne met pas le voile qui couvre complètement sa tête et son visage, on menace de lui couper une oreille, et si elle ne met pas des chaussettes, noires également, on va lui couper un orteil. Les gants noirs sont aussi requis.
Boureima va rentrer à Gao demain, après un séjour de deux semaines dans la capitale dû au décès d’un parent et au mariage de notre fille auquel il a voulu assister.
On va manger ensemble dans un petit restaurant à la Maison des Jeunes où un atelier syndical a lieu, pour qu’il puisse rencontrer son copain Bathily.
La discussion continue. D’autres avancent que les islamistes, moyennant beaucoup d’argent, commencent à se loger dans les familles. Ils disent de vouloir s’intégrer dans la population, la «sensibiliser», mais on devine qu’ils cherchent des cachettes. Boureima ne peut pas affirmer cela, mais il affirme que ces gens seront les premiers à tuer leurs «hôtes» une fois que l’armée reconquit la ville. De même toute la population de Gao se soulèvera pour soutenir l’armée.
Au niveau de l’information, une seule radio privée émet selon Boureima. Elle se limite à livrer des informations brutes sans commentaire. Les autres radios libres qui avaient critiqué ou seulement rapporté les activités néfastes des occupants, ont été fermées. Boureima se souvient du journaliste populaire Malick qui était brutalement frappé ( Mali-blog a rapporté) avant d’être jeté au bord d’une route (ce qui lui avait probablement sauvé la vie).
Le vieil homme ne veut pas quitter Gao qui est sa ville natale où il a toujours vécu en exerçant le métier de tailleur. Maintenant les touristes font défaut qui lui avaient acheté maints habits confectionnés dans le passé. Avec les autres membres de son grin (c’est un groupe de personnes du même âge qui se retrouvent régulièrement sous un arbre pour causer, échanger, boire du thé, mais aussi s’entraider à l’occasion d’événements sociaux) il a construit un hangar pour recevoir les déplacés des environs qui ont cherché un refuge, venant d’Ansongo, Ménaka etc. Maintenant il y a aussi les islamistes qui s’arrêtent là.
Boureima dit que les déplacés commencent à rentrer chez eux, en disant «quelle importance de mourir ici ou ailleurs, mieux vaut mourir chez soi.»
Une autre nouvelle tourne en rond: l’appui promis de la Chine à l’endroit du Mali pour recouvrir son intégrité territoriale. C’est l’ambassadeur de la Chine en personne qui aurait dit ça sur les ondes de l’ORTM (la télévision nationale) hier soir. Contrairement aux Etats-Unis qui, à travers son ambassadrice au Mali, conditionnent leur aide au retour à un gouvernement légitime (sic!)
Les gens sont convaincus que si l’armée arrive, les rebelles vont tous fuir. Surtout les mercenaires qui ont déjà commencé à partir.

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der link ist http://www.maliweb.net/news/societe/2012/09/26/article,94255.html
Les USA persistent et signent : « Il faut les élections, car il y a trois pouvoirs au Mali »

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